Working girl
Ainsi je retombe peu à peu dans la normalité, y compris dans ma vie professionnelle.
Récapitutalif des épisodes précédents :
J'ai repris mon travail à mi-temps thérapeutique, 5 mois après mon arrêt maternité. (C'est bien, j'ai donc fait faire des économies à la sécu, puisque je n'étais pas en maladie !)
J'ai été en thérapeutique 3 mois seulement, puis je suis passée à mi-temps de droit, parce que j'avais un enfant de moins de 3 ans. (Je précise qu'on n'a jamais complété mon temps partiel thérapeutique, et encore moins ensuite. Et oui, il n'y a pas de loi pour cela. Quand j'y repense, je me dis que j'étais vraiment en situation de faiblesse pour accepter ça sans moufter. Simplement scandaleux. Heureusement, une collègue m'a soulagé dans mon travail qui s'accumulait.)
Ensuite, passé cette période de 3 ans, on m'a expressément demandé de reprendre à temps plein.
Catastrophée, je suis allée voir de mon initiative, la médecine du travail. Cette personne m'a dit que son rôle auprès de l'employeur n'était qu'un rôle de conseil, et qu'elle n'était pas sûre du tout de pouvoir faire valoir ma demande de rester à temps partiel.
Et pourtant si.
J'ai ainsi eu une rallonge de 6 mois.
Qui se termine.
Depuis, un nouveau directeur qui estime que ma fonction ne permet pas d'être à mi-temps. (Non, je ne suis pas ministre !)
Il m'a conseillé d'aller voir la médecine du travail si vraiment, je veux ce mi-temps.
J'ai refusé. Pour moi, c'est mendier.
Je ne sortirai pas ma 'carte cancer' cette fois-ci. (cf la BD 'Cancer in the city')
J'ai réussi à négocier pour redescendre de plein temps à 70%.
Mais j'aurai des tâches supplémentaires, puisque 20% de temps en plus...
Bref, cette nouvelle situation ne va pas me permettre comme j'aurai pu y trouver un avantage, de souffler un peu, mais au contraire, va me stresser encore plus.
Ainsi, je ne suis plus traitée à part (quoique), ce qui devrait être positif. Mais non.
La fatigue d'après cancer n'est pas l'unique raison pour laquelle je voulais rester à mi-temps. C'était une évidence pour moi avant qu'il ne s'impose à ma table, le bougre. Je pouvais financièrement, j'avais 3 enfants, et en plus, j'allais avoir la satisfaction -vite balayée-, de créer une embauche à mi-temps pour quelqu'un.
Et oui, c'était un choix de vie, comme on dit.
Sauf que là, il n'est pas question de choix.
J'enrage.