Au revoir
Je pense que c'est mon dernier billet pour un moment.
J'ai 'fêté' dimanche les 3 ans de mon annonce de cancer.
Je ressens très fort ces derniers jours qu'une page se tourne.
Demain, mon petit de bientôt 3 ans va rentrée à l'école.
Je me souviens de la layette que je recevais à sa naissance. 1 mois, 3 mois, 6 mois, un an, 18 mois, 2 ans.
Sur ces étiquettes, un avenir que je ne voyais pas plus loin que 18 mois...
Certaine que je ne verrai jamais mon G. dedans.
Et me voilà une survivante maintenant avec mes 2 ans et demi de rémission, et oui, il faut compter à partir de la fin des traitements...
Mais oui, je me sens comme sortie d'affaire, et je laisse le charme agir.
Même si parfois le doute m'envahit au point de me faire vaciller.
La chirurgienne m'avait dit qu'il fallait environ 1 an pour accepter la maladie. 18 mois pour des cas comme moi, avec grossesse. D'où pouvait-elle sortir ces chiffres ? D'un chapeau de magicien ?
j'ai adoré tenir ce blog, accueillir les commentaires, vous 'rencontrer'.
Et avoir de formidables lectrices fidèles et attentives.
Merci vraiment de votre présence .
Un seul bémol, ce billet un peu trop dur, c'est sûr, et qui a définitivement enterré une amitié qui m'étais chère.
Et je me surprends si je me relis. Quand je pense que je me voyais en vieille brouette rouillée !
Quel honneur-bonheur pour moi de pouvoir montrer à celles qui sont encore dedans, qu'il peut y avoir un après apaisé.
Une sacrée mésaventure, ce fichu cancer.
Dire que je suis métamorphosée, non.
Que je déguste chaque instant car je connais la valeur de la vie, non.
Trop dur à tenir dans le temps pour moi.
Disons plutôt que le cancer serait comme une petite lanterne qui allumerait ce que je vis, d'une manière inédite.
Tenir un blog, ce n'est pas juste écrire. C'est toujours avoir dans un coin de la tête, l'idée d'un futur billet.
Et là, ma tête est prise par d'autres préoccupations .
Et surtout, j'ai la sensation de ne plus être onco-intéressante !
Peut-être que ce qui justement a un intérêt, c'est de dire que je suis devenue banale, sans histoire.
Enfin, je veux dire sans histoires de K.
Et c'est bon.
C'est tout le bonheur que je nous souhaite.
Bonne route à toutes.
Je vous laisse avec Frédéric Clément et son admirable travail...