Dormir, enfin
Je n'ai jamais bien dormi.
Même enfant.
Sauf qu'avec le cancer, ça a pris une proportion qui a envenimé ma vie. Fatigue permanente. Iritabilité +++.
Au point d'avoir pris depuis presque 2 ans toutes sortes de médicaments pour dormir. Chaque soir. Sans exception.
Des forts, des pas forts, des qui sont contre-indiqués plus d'un mois mais qu'un généraliste m'a donné allègrement, des avec des plantes, des homéo-machins, ...
Accro complète, au point de ne jamais rien prendre avant d'aller me coucher.
La machine s'est détraquée.
Chronologie :
Annonce du cancer : nuits blanches les premiers jours, ça va de soi.
Pendant les chimios : cortisone et tracas (litote) perturbent pas mal le sommeil. Mais je le trouve quand-même.
Fin des traitements : Je vois le bout du tunnel, est-ce cette lumière aveuglante qui m'empêche de retrouver le sommeil ? C'est là que commencent vraiment mes insomnies. Ce qui me fait enrager, évidemment. Puisque je suis 'sauve', pourquoi j'arrive pas à 'débrayer' ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit : mon cerveau ne semble plus connaître la touche ON/OFF ! Il pète la forme et fait la nique à mon corps éreinté.
Le pire, c'est que je ne pense pas à des choses angoissantes (mort, maladie, etc...). Non, non, plus maintenant en tous cas. Juste je pense à des tas de trucs nuls, je revis ma journée ou je pense au lendemain.
Donc, j'ai tout (ou presque) essayé : accupuncture, médocs, tisanes, shiatsu, relaxation guidée, sport, douches, changement de lit, surtout ne pas prendre d'excitants (café, thé) après 15h30, température de la chambre, massages, se coucher tôt, se coucher tard, faire l'amour, lire, écouter de la musique douce, etc...
Ben y'a que les médocs qui marchent.
Je sais aussi que je suis addict psychologiquement, c'est-à-dire que ce que je prends actuellement est peut-être du pipi de chat (ma toubib vénérée m'assure que non, et je veux la croire) mais je ne peux pas aller me coucher sans en prendre.
Elle me dit aussi que c'est sans danger. Comme du pipi de chat (quoique !). Sauf que ça marche. Sauf quand ça ne marche pas, alors j'ai le plan B, pas pipi de chat du tout, avec une bande rouge sur la boîte.
Et là, ça marche, mais pas tout le temps. Grrrrr !
Jusqu'à hier, où je me suis dis que j'essayerai bien rien.
Et ça a marché !
Victoire ! :o))))))))))))))))))))))))))
C'est trop trop bien de se dire que la machine se remet à fonctionner.
Oui, oui, je sais, ne pas crier victoire trop vite...
Ce que je sais aussi, c'est que regarder un écran d'ordinateur avant d'aller se coucher, est catastrophique...
Même enfant.
Sauf qu'avec le cancer, ça a pris une proportion qui a envenimé ma vie. Fatigue permanente. Iritabilité +++.
Au point d'avoir pris depuis presque 2 ans toutes sortes de médicaments pour dormir. Chaque soir. Sans exception.
Des forts, des pas forts, des qui sont contre-indiqués plus d'un mois mais qu'un généraliste m'a donné allègrement, des avec des plantes, des homéo-machins, ...
Accro complète, au point de ne jamais rien prendre avant d'aller me coucher.
La machine s'est détraquée.
Chronologie :
Annonce du cancer : nuits blanches les premiers jours, ça va de soi.
Pendant les chimios : cortisone et tracas (litote) perturbent pas mal le sommeil. Mais je le trouve quand-même.
Fin des traitements : Je vois le bout du tunnel, est-ce cette lumière aveuglante qui m'empêche de retrouver le sommeil ? C'est là que commencent vraiment mes insomnies. Ce qui me fait enrager, évidemment. Puisque je suis 'sauve', pourquoi j'arrive pas à 'débrayer' ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit : mon cerveau ne semble plus connaître la touche ON/OFF ! Il pète la forme et fait la nique à mon corps éreinté.
Le pire, c'est que je ne pense pas à des choses angoissantes (mort, maladie, etc...). Non, non, plus maintenant en tous cas. Juste je pense à des tas de trucs nuls, je revis ma journée ou je pense au lendemain.
Donc, j'ai tout (ou presque) essayé : accupuncture, médocs, tisanes, shiatsu, relaxation guidée, sport, douches, changement de lit, surtout ne pas prendre d'excitants (café, thé) après 15h30, température de la chambre, massages, se coucher tôt, se coucher tard, faire l'amour, lire, écouter de la musique douce, etc...
Ben y'a que les médocs qui marchent.
Je sais aussi que je suis addict psychologiquement, c'est-à-dire que ce que je prends actuellement est peut-être du pipi de chat (ma toubib vénérée m'assure que non, et je veux la croire) mais je ne peux pas aller me coucher sans en prendre.
Elle me dit aussi que c'est sans danger. Comme du pipi de chat (quoique !). Sauf que ça marche. Sauf quand ça ne marche pas, alors j'ai le plan B, pas pipi de chat du tout, avec une bande rouge sur la boîte.
Jusqu'à hier, où je me suis dis que j'essayerai bien rien.
Et ça a marché !
Victoire ! :o))))))))))))))))))))))))))
C'est trop trop bien de se dire que la machine se remet à fonctionner.
Oui, oui, je sais, ne pas crier victoire trop vite...
Ce que je sais aussi, c'est que regarder un écran d'ordinateur avant d'aller se coucher, est catastrophique...