Un leurre ?
Et ben alors, Méli, tu dis au revoir et tout, et paf, tu réapparais même pas un mois après ?
Ah ben oui, mais ça m'a laissé le temps de gamberger sur cet 'au revoir' figurez-vous !
Et si je me leurrais parce que tout, autour de moi, me pousse à ça ?
Sans doute cette embellie que je ressentais il y a un mois, n'était en fait que le résultat d'une pression que je m'étais mise.
Ou qu'on m'avait mis.
On : personne en particulier, donc tout-le-monde et compris moi-même.
Sentiment diffus que maintenant, ça fait 3 ans ma cocotte, alors tu vas arrêter un peu, ok ?
Cette question me turlupine en ce moment, j'en parlais déjà dans le billet S'écouter.
Bon, en clair, je fais celle qui va bien pour aller bien. Méthode Couet, quoi.
Ca marche modérément, ça permet de se remettre dans les rails de la normalité, ça arrange tout-le-monde, moi aussi. Ca a du bon, en fait. Sauf que c'est du chiqué.
Alors j'ai voulu battre en brèche : Oui, je vais un peu mieux, c'est vrai, mais enfin, pourquoi nier que ma situation de sursitaire me fiche la trouille, et à vous aussi.
(Au passage, rien ne me hérrisse plus le poil que d'entendre Maraninchi et consort, dire c'est formidable de soigner un cancer sur deux. Faut pas être cancéreux pour crier victoire !)
Si on en parlait, donc.
Alors je me suis offert un T-shirt un peu provoc', j'avoue, pour voir l'effet que ça provoquerait justement. (Non pas pour provoquer, je compte sur vous pour saisir la nuance.)
Je voulais montrer aux autres que le combat contre le cancer est encore d'actualité pour moi.
C'est un peu tôt pour en parler, pas assez porté. Mais sans doute le sujet d'un prochain billet.
Je pensais il y a peu, que j'avais perdu de ma légitimité pour parler du cancer.Que je devais rentrer dans le rang.
Oui, une page s'est tournée avec les 3 ans de mon petit, de mon cancer, mais finalement, pas la dernière.
Mon blog m'a manqué. Et vous me manquiez.
Parce que sur la toile, la parole est libre, authentique, sans chiqué. Et que j'y trouve ce que je ne trouve pas facilement ailleurs. Et tant pis si ce n'est pas la 'vraie vie'.
Tous les témoignages de sympathie (bien vrais, eux !) que j'ai reçu n'ont fait que m'encourager à remettre la main à l'encrier.
je crois qu'effectivement, j'ai encore des bricoles à dire.
Et surtout à partager avec vous.