Le fameux docteur D.
Je suis plus hôpital que clinique.
Quand mon généraliste me prescrivit une écho pour mon sein douloureux au tout début de mes aventures, il prit le rendez-vous lui-même, pour accélérer le processus, dans une clinique.
La biopsie se fit donc naturellement dans cet endroit. Ce jour-là, le radiologue me conseilla de prendre rapidement rendez-vous avec son confrère, un certain Monsieur D., 2 étages au dessus. Ce que je fis.
Quand les résultats de n'anapath tombèrent, ils tombèrent aussi dans la banette de la sage-femme de l'hôpital, qui me trouva elle-même un rendez-vous avec une chirurgienne de l'hôpital.
Pas besoin d'Am stram gram. Ce fût donc l'hôpital.
Je n'ai donc jamais rencontré le fameux docteur D.
Bien m'en a pris, si j'en crois ce qu'on me narra plus tard.
Existe-t-il un docteur D. dans toutes les grandes villes de France ?
Celui par lequel le malheur arrive, celui sur qui se concentrent toutes les atrocités qu'une femme opérée peut redouterr comme erreurs médicales, bourdes administratives et autres abominations ?
J'ai tout entendu ou presque sur lui.
Ma kyné d'abord, pas la langue dans sa poche celle-là, une pro du drainage lymphatique, alors c'est vous dire comme elle en avait rencontré des anciennes du docteur D.
Puis une infirmière, des ex-malades, des gens de l'entourages de malades, tous là pour témoigner de son incompétence.
Encore une il y a 2 jours : Une ancienne malade qui me racontait par le menu tout en refusant de donner son nom, ses mésaventures jusqu'à ce que je la coupe : Est-ce-que ce médecin commence par D. ? Bingo !
J'avoue que je suis très déconcertée par cette situation.
En effet, comment est-il possible qu'un tel médecin puisse continuer à exercer ? En même temps, impossible d'imaginer que ces récits ne soient que calomnies.
Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Et bien parce qu'il y a peu, une ancienne collègue m'apprend qu'elle a un cancer du sein et qu'elle va se faire opérer par... le docteur D.
Vous imaginez mon effroi.
Je n'ai rien dit.
Parce qu'elle le trouvait formidable, très humain, qu'il allait l'opérer le mardi qui suivait, qu'elle gardait le moral parce qu'elle avait confiance en lui, ...
L'opération s'est bien passée, elle va bien. RAS. Ouf !
Et si ça s'était passé autrement ?
Bah, je préfère ne pas y penser !
J'ai bien entendu changé l'initiale. Cela vous donne un indice pour deviner à votre tour qui se cache derrière le masque de cette photo...