Hôpital de pacotille ?
Je trimballais une boule dans le cou depuis... disons le 4ème jour de mes vacances. Découverte à la mer. (C'est quand-même pas le Schweeps et les glaces ?!!!) Et de plus en plus grosse, douloureuse, rouge.
Allée voir ma toubib qui me donne un antibio et me dit que ça risque de passer, sinon opération. Echographie, puis rendez-vous chez un chir au cas où, la semaine d'après.
Glups.
Ca n'a pas passé. Mon départ pour une semaine de camping en famille à la montagne arrive. Deux heures trente de route. A la fois loin et pas loin. Que faire ?
Comme je crois à la mouche qui pète, si si, et bien je suis partie. Me disant que ça allait partir tout seul.
Lendemain matin de mon arrivée, mince alors, trop douloureux. Je trouve un médecin et j'espère qu'il va me donner un médoc miracle ou je ne sais quoi, me rassurer en tous cas.
Je lui montre mon 'bobo'.
Lui : J'espère que vous n'avez pas pris des antibios !
Moi : Ben si...
Lui : Ha, mais il ne faut jamais prendre d'antibios dans des cas comme ça !
Moi (agacée) : Et pourquoi alors mon médecin me les a prescris ?
Lui : Parce qu'il est nul !
Moi (très agacée) : Ouais bon, et maintenant je fais quoi ?
Lui : Vous allez aux urgences d'ici demain matin. Je vous préviens à Grenoble, c'est 4 ou 5 heures d'attente, après vous voyez 3 ou 4 internes avant de voir un sénior qui vous donnera un rendez-vous pour dans 2 ou 3 jours. Et vu que ça a l'air profond, ils vous feront certainement une anesthésie générale.
Ou alors vous rentrez chez vous. Quel est l'hôpital le plus proche ?
Moi : C...
Lui : Quoi, C... ?! Mais c'est un hôpital de pacotille. Moi je vous parle d'un vrai hôpital. Vous n'allez pas me dire qu'il y a de la chirurgie à C... ?
Moi : Si, les médecins travaillent 1 à 2 jours à C... et le reste du temps au CHU de V...
Lui : Ouais, ben moi, si j'avais une leucémie (que vient faire une leucémie, là, pas pigé !), je n'irai pas à V...
Moi : Je m'y suis faite soigner un cancer figurez-vous et je suis toujours là.
Lui : Oui, si c'est un cancer du sein... Mais une leucémie, c'est Lyon.
Bref, ça commençait à me courir sur le haricot, je suis repartie dépitée, finies les vacances, retour à la case départ, après ce médecin de pacotille.
Et donc, me revoilà chez moi, après 24 heures à la montagne.
Urgences à C... Attente : 1/2 heure, anesthésiste compris. C'est déjà ça.
Grâce à ma médecin chérie.
Et demain, je me fais opérer dans ce fameux hôpital de pacotille.
Ouais, j'aurai dû lui dire que c'était un con, mais rappelez-vous, la petite fourmi...
Ha, j'angoisse à mort, purée de purée, ça me fais remonter tout si vous voyez ce que je veux dire... A bientôt 3 ans de ce jour fatal.
Et pendant mes vacances en plus, c'est pô juste.