Overdose de poitrines
Ce mois d'octobre a été un déluge de poitrines nues, belles et en pleine santé, de top-modèles ou d'anonymes, pour nous dire d'aller nous faire dépister. Sur son blog, Catherine en a fait le tour.
C'est sûr que pour le col de l'utérus, ce serait moins glamour !
L'idée avait démarré il y a 2 ans, avec une pub sur Marie-Claire : Je m'étais d'ailleurs amusée à la bidouiller sur mon blog : Ah les magazines féminins...
Je trouvais cette campagne pertinente, sympa, et pour le coup, novatrice, même si je déteste les magazines féminins et leur diktat de ce qui est in ou out, le pompon (bien que je ne sois pas une spécialiste) allant à Elle.
Mais là, franchement, tout ce qu'on a vu ce mois d'octobre, vraiment, ras-le-bol !
Pourquoi ? Et bien parce que ça me renvois EVIDEMMENT au fait que je suis une amazone, état de fait que j'arrive à peu près bien à gérer, mais sauf quand je vois des seins partout, mince !
Et ne me dites pas de me faire reconstruire, car je mords !
Car dès qu'on parle d'ablation du sein, hop, on parle de reconstruction. Ca va ensemble.
Quand la chirurgienne m'en a parlé, c'était le jour de l'annonce de mon cancer, alors je ne lui en veux pas. D'abord parce que c'est son job, et ensuite parce qu'elle voulait montrer qu'il y aurait un 'après'.
Mais quand j'en entends parler en permanence sur les sites sur le cancer, les blogs, plein de témoignages disant que c'est formidable, je ne le regrette pas, etc... Pour moi, c'est comme une dictature ! Même sur le site des Impatientes, vlan, plein la poire, c'est un comble !
La majorité (oui, car seulement 15% des nanas se font reconstruire ! 15%) est ... silencieuse. On en arriverait presque à se sentir anormale parce quon voudrait pas se faire reconstruire. Ben oui, pour répondre à nouveau au diktat de la norme, de la mode.
La mastectomie est un vrai tabou, bien plus que le cancer lui-même.
Parmi les gens qui ont su que j'avais un cancer, personne ne m'a jamais demandé si j'avais perdu mon sein, comment je le vivais, etc... Alors qu'on me questionnais sur les chimios, les cheveux, les rayons, etc... Niet sur mon 'trou'. Tabou total.
Je vous conseille de lire un article qui ENFIN met en lumière le malaise de la société face au sein manquant. Un article passionnant et qui m'a fait un bien fou. VRAIMENT ! Je n'avais encore rien lu de tel sur le sujet, j'ai bu toutes les paroles de ce sénologue, il a écrit tout ce que je ressens et que je ne sais dire.
Voici une superbe photo 'The Warrior' la bien nommée, il s'agit de l'écrivain Deena Metzger en 1978. Elle est maintenant une vieille personne toujours survivante en 2009. Cette photo me touche encore plus peut-être que Matuschka, car elle montre une personne victorieuse et profondément vivante.
Photograph © Hella Hamid.
C'est sûr que pour le col de l'utérus, ce serait moins glamour !
L'idée avait démarré il y a 2 ans, avec une pub sur Marie-Claire : Je m'étais d'ailleurs amusée à la bidouiller sur mon blog : Ah les magazines féminins...
Je trouvais cette campagne pertinente, sympa, et pour le coup, novatrice, même si je déteste les magazines féminins et leur diktat de ce qui est in ou out, le pompon (bien que je ne sois pas une spécialiste) allant à Elle.
Mais là, franchement, tout ce qu'on a vu ce mois d'octobre, vraiment, ras-le-bol !
Pourquoi ? Et bien parce que ça me renvois EVIDEMMENT au fait que je suis une amazone, état de fait que j'arrive à peu près bien à gérer, mais sauf quand je vois des seins partout, mince !
Et ne me dites pas de me faire reconstruire, car je mords !
Car dès qu'on parle d'ablation du sein, hop, on parle de reconstruction. Ca va ensemble.
Quand la chirurgienne m'en a parlé, c'était le jour de l'annonce de mon cancer, alors je ne lui en veux pas. D'abord parce que c'est son job, et ensuite parce qu'elle voulait montrer qu'il y aurait un 'après'.
Mais quand j'en entends parler en permanence sur les sites sur le cancer, les blogs, plein de témoignages disant que c'est formidable, je ne le regrette pas, etc... Pour moi, c'est comme une dictature ! Même sur le site des Impatientes, vlan, plein la poire, c'est un comble !
La majorité (oui, car seulement 15% des nanas se font reconstruire ! 15%) est ... silencieuse. On en arriverait presque à se sentir anormale parce quon voudrait pas se faire reconstruire. Ben oui, pour répondre à nouveau au diktat de la norme, de la mode.
La mastectomie est un vrai tabou, bien plus que le cancer lui-même.
Parmi les gens qui ont su que j'avais un cancer, personne ne m'a jamais demandé si j'avais perdu mon sein, comment je le vivais, etc... Alors qu'on me questionnais sur les chimios, les cheveux, les rayons, etc... Niet sur mon 'trou'. Tabou total.
Je vous conseille de lire un article qui ENFIN met en lumière le malaise de la société face au sein manquant. Un article passionnant et qui m'a fait un bien fou. VRAIMENT ! Je n'avais encore rien lu de tel sur le sujet, j'ai bu toutes les paroles de ce sénologue, il a écrit tout ce que je ressens et que je ne sais dire.
Voici une superbe photo 'The Warrior' la bien nommée, il s'agit de l'écrivain Deena Metzger en 1978. Elle est maintenant une vieille personne toujours survivante en 2009. Cette photo me touche encore plus peut-être que Matuschka, car elle montre une personne victorieuse et profondément vivante.
Photograph © Hella Hamid.