'D'autres vies que la mienne'
Ce titre m'a interpelé immédiatement. Bon, et puis faut dire que j'aime tellement cet auteur.
C'est le dernier roman d'Emmanuel Carrère que je viens de finir et qui m'a totalement bouleversé. Quelle sensibilité et quelle langue.
Je suis incapable de bien parler de ce que j'ai aimé, alors je suis aller glaner sur la toile.
D'autres le font mieux que moi, alors à quoi bon ?
D'autres vies que la mienne : d'emblée, le titre rayonne d'une énigmatique beauté, mais ce n'est qu'après la lecture du livre qu'on en mesure la justesse et la profondeur, qu'on est à même de saisir l'essence de cette beauté évidente, dans un premier temps demeurée insaisis
sable. D'autres vies que la mienne, ou la décision prise, par un écrivain non sans raison réputé narcissique, Emmanuel Carrère, de prêter littéralement sa plume à d'autres individus, des hommes, des femmes croisés sur son chemin ; le choix de se faire le modeste scribe de leurs existences marquées par la maladie, le handicap, la perte, le deuil. D'autres vies que la mienne, ou la méditation du même écrivain sur sa propre existence, sa façon d'être au monde et aux autres, ou plutôt de s'être longtemps refusé aux autres, pour demeurer confiné dans une sorte de huis clos mental hanté par la folie, bâti sur une fêlure originelle, un mal-être hérité de l'enfance – et peut-être même antérieur. Méditation qui, menée tout au long du livre, de façon tantôt explicite tantôt plus secrète, débouche sur l'aveu confiant, presque radieux, d'une sérénité inédite : une capacité nouvelle au bonheur, à laquelle cette ouverture aux autres est tout sauf étrangère.
Totalement bouleversée et doublement bouleversée car la scène de la fin de Juliette atteinte d'un cancer est ...pfffff.
Je m'y suis prise à deux fois et ça m'a valu une nuit presque blanche.
Il faut aussi lire 'L'adversaire' et 'un roman russe'.
Quel auteur, quelle hauteur.
C'est le dernier roman d'Emmanuel Carrère que je viens de finir et qui m'a totalement bouleversé. Quelle sensibilité et quelle langue.
Je suis incapable de bien parler de ce que j'ai aimé, alors je suis aller glaner sur la toile.
D'autres le font mieux que moi, alors à quoi bon ?
D'autres vies que la mienne : d'emblée, le titre rayonne d'une énigmatique beauté, mais ce n'est qu'après la lecture du livre qu'on en mesure la justesse et la profondeur, qu'on est à même de saisir l'essence de cette beauté évidente, dans un premier temps demeurée insaisis

Nathalie Crom pour Télérama
Totalement bouleversée et doublement bouleversée car la scène de la fin de Juliette atteinte d'un cancer est ...pfffff.
Je m'y suis prise à deux fois et ça m'a valu une nuit presque blanche.
Il faut aussi lire 'L'adversaire' et 'un roman russe'.
Quel auteur, quelle hauteur.