'D'autres vies que la mienne'

Publié le par Mélilotus

Ce titre m'a interpelé immédiatement. Bon, et puis faut dire que j'aime tellement cet auteur.
C'est le dernier roman d'Emmanuel Carrère que je viens de finir et qui m'a totalement bouleversé. Quelle sensibilité et quelle langue.
Je suis incapable de bien parler de ce que j'ai aimé, alors je suis aller glaner sur la toile.
D'autres le font mieux que moi, alors à quoi bon ?

D'autres vies que la mienne : d'emblée, le titre rayonne d'une énigmatique beauté, mais ce n'est qu'après la lecture du livre qu'on en mesure la justesse et la profondeur, qu'on est à même de saisir l'essence de cette beauté évidente, dans un premier temps demeurée insaisissable. D'autres vies que la mienne, ou la décision prise, par un écrivain non sans raison réputé narcissique, Emmanuel Carrère, de prêter littéralement sa plume à d'autres individus, des hommes, des femmes croisés sur son chemin ; le choix de se faire le modeste scribe de leurs existences marquées par la maladie, le handicap, la perte, le deuil. D'autres vies que la mienne, ou la méditation du même écrivain sur sa propre existence, sa façon d'être au monde et aux autres, ou plutôt de s'être longtemps refusé aux autres, pour demeurer confiné dans une sorte de huis clos mental hanté par la folie, bâti sur une fêlure originelle, un mal-être hérité de l'enfance – et peut-être même antérieur. Méditation qui, menée tout au long du livre, de façon tantôt explicite tantôt plus secrète, débouche sur l'aveu confiant, presque radieux, d'une sérénité inédite : une capacité nouvelle au bonheur, à laquelle cette ouverture aux autres est tout sauf étrangère.
Nathalie Crom pour Télérama

Totalement bouleversée et doublement bouleversée car la scène de la fin de Juliette atteinte d'un cancer est ...pfffff.
Je m'y suis prise à deux fois et ça m'a valu une nuit presque blanche.
Il faut aussi lire 'L'adversaire' et 'un roman russe'.
Quel auteur, quelle hauteur.

Publié dans lectures

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L
<br /> Moi je dis surtout merci à Emmanuel Carrère d'avoir cité dans son livre, le livre de Fritz Zorn.Ce livre m'a boulversé.Quant à "d'autres vies que la mienne" j'ai été plutôt déçu par rapport à tous<br /> les commentaires que j'avais lus. J'ai mis de côtés quelques passages, notamment la page 285:le passage sur la lettre, "la lettre, tu l'as écrite ?"....A pleurer, elle dicte cette phrase :"il était<br /> mon socle. Il me portait. Puis, après un temps : il est le père que je vous ai choisi. Vous aussi, dans la vie choisissez. Vous pouvez tout lui demander, il vous donnera tout ce que vous lui<br /> demanderez tant que vous serez petites et, quand vous serez grandes, vous choisirez. Elle a réfléchi, puis dit : c'est tout". C'est immense !<br /> <br /> <br />
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I
<br /> Ah, ce roman, quel bonheur, que d'émotions aussi!!!<br /> je viens de découvrir ton blog grâce à Isadelyon, toi et moi avons commenté son mess sur le regard des autres, pas de la même façon, mais c'est peut-être aussi une question de distance en<br /> temps/maladie, je ne sais pas ...<br /> Jaime bien le ton de tes textes et j'adore E. Carrère, La classe de neige m'avait bouleversée aussi.<br /> A bientôt<br /> Isabelle<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Bienvenue sur mon blog, Isa. Oui, E. Carrère est un type formidable et un auteur extraordinaire. Connais-tu aussi 'un roman russe' et le film qui va avec : 'Retour à Kotelnitch' ? Tu peux trouver ça dans ta médiathèque la plus proche si tu ne connais pas le film...<br /> Bonne journée pleine de soleil,<br /> Méli<br /> <br /> <br />
C
<br /> moi aussi j'ai adoré ce livre :-)<br /> c'est bien d'en parler<br /> <br /> <br />
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I
Je vais mettre dans mes listes de lecture. Merci
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