'Mauvaise fille'
Il s'agit du dernier livre de Justine Lévy, fille de BHL.
J'ai lu de mauvaises critiques sur ce récit des derniers jours de sa mère atteinte d'un cancer du sein.
Ca avait aiguisé ma curiosité...
Je ne lis pas tout ce qui parle de cancer, quoique. Je trie un peu quand-même.
Par exemple, je ne lis pas de documentaires sur la maladie. Ni ceux écrits par des patients et qui retracent l'annonce, les chimios, les rayons et touti quanti. C'est bon, j'ai eu ma dose perso, à l'époque, ça m'intéressait, là, plus du tout.
Non, je recherche plutôt des récits plus littéraires.
J'veux du style, quoi ! Je ne lirai pas Céline Lis, par exemple. Bah, sauf s'il me tombe vraiment sous le coude !
Alors pourquoi pas cette 'Mauvaise fille' ?
Naissance et mort entremêlées, grossesse et tristesse, relations mère-fille autour de la maladie, des sujets qui forcément m'interpelaient.
Et bien je suis mitigée.
Première partie (jusqu'à la mort de la mère) fort bien écrite, puis après, plus rien, que du réchauffé, de la redite, beaucoup moins fort. Moins essentiel. Dommage. Quant au terme de 'mauvaise fille', il est assez énervant, puisqu'elle nous décrit une mère 'mauvaise mère'. Fausse modestie ? Pourtant, ce récit est tellement sincère. Culpabilité en tous cas, à toutes les sauces.
Mais j'ai bien aimé comme elle parle de sa 'mauvaise' mère, qu'elle ne juge jamais, qu'elle admire profondément. Ca doit me réconforter de lire ça...!
Bref, j'y ai trouvé de quoi remplir ma besace.
Je le recommande donc malgré tout. Et j'adorerai avoir votre avis.
Voici un petit extrait :
"L'étage de maman, c'est l'étage de ceux qui vont bientôt mourir. Mais c'est une erreur, n'est-ce-pas ? Si maman est là, c'est qu'il n'y avait pas de place ailleurs ? Depuis la chambre de maman, on entend l'agonie des autres. Leurs râles. Les pleurs des proches. Leurs plaintes. Pas nous. Nous on n'est que de passage. Nous, quand maman est réveillée de plus en plus rarement mais quand-même ça lui arrive, on plaisante, on chantonne, on essaie de retrouver nos vieilles blagues et parfois on y parvient."
Ha oui, et pourquoi des lunettes pour illustration ?... Devinez !
Je vieillis... Je crois bien que j'en ai besoin. bah, la quarantaine est là. Pas encore de cheveux blancs...
Encore quelques années avant de devenir grand-mère mais j'ai maintenant un chignon et des lunettes. Bon début.