Je hais les palmarès
Ces deux revues aux titres racoleurs sont sorties précisémement le mercredi 22 septembre 2010.
Elles sont connues pour se livrer une bataille sans merci, en voilà une nouvelle fois la preuve.
(Remarquez au passage le même rouge, le même jaune... C'est très moche, et j'ai hésité à illustrer mon blog avec !)
A quoi ça sert ?
A quoi ça sert de savoir qu'on soigne 'mieux' à Bourdeaux qu'à Strasbourg quand on habite Marseille ?
On est bien content pour ceux qui habitent Bourdeaux, ok, mais après ?
A part les équipes médicales concernées qui peuvent effectivement en tirer une certaine fierté, nous, pauvres patients ?
Méli elle a quand-même cherché, sans trop y croire, un hypothétique classement, même minable de l'hôpital qui l'a sauvé, mais rien. Argh ! Alors forcément, ça m'a fichu en rogne, parce que je le savais bien qu'il n'y serait pas.
Attention, ne vous méprenez pas. Je ne suis pas déçue par ces palmarès à la noix mais par ma faiblesse, grrr !
Evidemment qu'on n'est pas soigné partout de la même façon, qu'il existe des centres spécialisés, des toubibs meilleurs que d'autres, etc...
Et alors ?
Quand j'ai appris mon cancer, un membre de ma famille travaillant dans un CHU, m'a conseillé un service à Lyon.
2 heures de voiture.
Loin et pas loin.
Mais franchement, j'avais une ENORME envie de croire à l'équipe de mon CH - même pas U -, parce que c'était plus simple.
Je suppose que cela peut paraître bien peu réfléchi de voir les choses ainsi, quand il s'agit de sauver sa peau.
Ca doit être ma tendance locavore !
Biensûr que si les choses avaient moins bien tournées pour moi, je serai peut-être allée voir ailleurs, plus gros, plus loin, plus réputé.
J'aurai sans doute feuilleté fébrilement le Point ou l'Express.
Les choses ont bien tournées pour moi, alors je fais ma frimeuse qui se fout des palmarès.
...Dire que ce sont des magazines qui vont finir sur des tables basses des salles d'attente de services d'oncologie !
Spéciale dédicace à tous les malades du tiers-monde.